(Ceci est une ébauche, n'hésitez pas à compléter =3)

- Asmodée était là depuis le début. Lorsque Lucifer créa les Enfers, il fut un des premiers démons à émerger. Puissant et fort, il s'imposa auprès des autres. Rapidement toutefois, il perdit goût à la domination et à la violence inutile, plus attiré par les plaisirs de la chair. Asmodée s'intéressa aux humains petit à petit. Il les trouvait assez amusants voire comiques par leur entêtement. Lorsque certains démons obtinrent le privilège de monter sur Terre, Asmodée postula et fut choisi afin de corrompre les humains du fait de sa stabilité ; on ne craignait pas qu'il se fasse trop remarquer par rapport à d'autres démons véhéments. Et puis, Asmodée s'ennuyait ferme en Enfer maintenant qu'il avait goûté tous les plaisirs que sa vie isolée parmi les siens pouvaient lui offrir.

- Invoqué par une troupe de mages noirs durant l'Antiquité, Asmodée prit rapidement ses marques sur les terres humaines. Parmi les Hommes, le démon commença à œuvrer en tant qu'émissaire de Lucifer, poussant les humains au vice. La discrétion était son maître mot et toute ses interventions dans l'histoire furent subtiles. Pour foutre la merde, d'aucuns disent qu'Asmodée n'a pas son pareil, distillant la discorde par ce qu'il savait faire le mieux : mener les hommes et les femmes par un certain bout de leur anatomie, à grand renfort de scandales avec des maîtresses, des orgies et autres tout aussi sympathique. On lui prêta d'ailleurs quelques mauvais coups, comme, par exemple, la perversion d'un couvent de nones tout entier.

- Il acquit une seconde corde à son arc par son attrait du jeu, surtout ceux qui impliquaient de l'argent voire la vie des joueurs. En guise de couverture, il ouvrit bon nombre de maisons de jeu au fil des siècles jusqu'à, plus récemment, des casinos. Ses établissements servaient souvent de couverture pour les partisans de Lucifer et ses collègues du mal. Son objectif à ce sujet n'a jamais été clair. Il n'a pas de raison particulière à vouloir le retour sur terre de son maître, à par peut-être pour s'amuser. Asmodée a horreur de s'ennuyer. De temps en temps, il fit quelques retours en Enfer, des "vacances" comme il appelle ça, afin d'éviter que le peu d'organisation qu'il y a là-bas ne vole en éclat du fait de son absence. Il ne prend pas trop au sérieux son rôle de surintendant. Ah, et de temps en temps, il y passe pour remettre à leur place les petits rigolos qui tentent de gravir dans la hiérarchie. Asmodée n'aime pas vraiment qu'on essaye de le détrôner et tous ceux qui ont essayé - et ils sont nombreux - se sont cassés les dents de l'avoir sous-estimé.

- Outre son plaisir personnel, Asmodée n'en a pas oublié sa mission première, c'est-à-dire le réveil de Lucifer. Après avoir été la cause de nombreux conflits historiques avec l'aide de ses petits copains, il a participé à l'éveil de Lucifer. A vrai dire, c'est lui-même qui a influencé les humains à creuser toujours plus profond dans les entrailles de la terre en quête d'Orichalque, se jouant de leur avidité. Lorsqu'ils eurent bien entamé le travail, en compagnie de quelques fidèles serviteurs, Asmodée libéra leur maître. Il brisa également un des sceaux retenant sa puissance, celui de la Justice Divine. A cet instant, le voyant déchaîner toute sa puissance, étrangement, personne ne songea à contester son autorité durant tout le règne de Lucifer. Pendant 15 ans, Asmodée s'amusa comme un petit fou dans le chaos. Il rit beaucoup moins lorsque Saint-Michel les trahit et s'exila en Enfer à la défaite des forces du mal où il fut par ailleurs gravement blessé. Ses vacances durèrent plus longtemps que prévu.

- En plus d'une haine viscéral pour tout partisan de Saint-Michel, Asmodée revint sur Terre dans les années 2250, ressourcé et prêt à partir la recherche de Lucifer. En à peine une année, il bâtit une gigantesque maison de jeu sous une fausse identité (au choix), Les plaisirs d'Asmodée (possibilité d'un autre nom tout aussi bancal) - notez l'humour - grâce au soutien fervent des partisans de Lucifer . Depuis, il orchestre les troupes présentes à Néo-Génésis. Son dernier coup le plus brillant est d'avoir attisé et permit la rébellion de Deus Ex Machina, leur fournissant les moyens et influençant discrètement leur réussite. Bon, ils ont échoué au final mais le spectacle était fort divertissant ... Il reste à l'affût d'un mauvais coup de la même envergure.

- Maevis est une nymphe des temps anciens. Affiliée à une source, elle la protégeait farouchement contre les humains qui venaient la souiller. Elle passait ses journées en compagnie des dryades et des satyres à chanter et à fêter en leur compagnie. Sa voix était la plus belle de toute. Chaque personne qui l’écoutait était profondément bouleversée. Couplée à sa beauté et à son talent pour la danse, elle était une nymphe que beaucoup jalousait. On lui prêta même une liaison avec Zeus en personne.

- Un jour, Héra entendit parler de Maevis, la plus belle des nymphes. Puisque son mari s’y intéressait, elle descendit sur terre en personne pour observer cet objet de curiosité. Lorsqu’elle vit Maevis entourée par ses courtisans, la déesse éprouva une jalousie telle qu’elle voulut ruiner cette gamine qui osait lui faire de la concurrence. D’un geste, elle priva Maevis de sa voix. Pour autant, cette mesure drastique ne suffit pas à éloigner son époux de la naïade. Cette dernière, désormais muette, était inconsolable. Elle se morfondait toute la journée dans son bassin, maudissant la déesse. Zeus descendit alors sur Terre sous la forme d’un paon majestueux. Il lui confia une de ses plumes. Il lui assura que même sans sa voix, Maevis restait la plus jolie femme qu’il ait connu et que, si elle ne pouvait plus s’exprimer avec des mots, elle pouvait toujours s’exprimer avec son corps.

- Maevis accrocha la plume à sa tunique. C’était comme si une lueur enchantée l’enveloppait, décuplant sa légèreté. Alors, elle se mit à danser. Elle dansa si bien, avec tant d’émotions qu’elle émut jusqu'à chaque parcelle de son bassin ; les poissons remontèrent à la surface, l’eau se retira pour laisser sa place devant ce spectacle si beau et pourtant, si triste.

- C’en était trop pour Héra. Puisque son mari se plaisait à affirmer que la beauté de Maevis méritait d’être immortalisée à jamais, elle transforma en statue la nymphe sous le regard médusée de l’assistance. Maevis, figée à jamais dans sa source avec un air de tristesse indicible, demeura immobile pendant bien des siècles. De la mousse couvrit peu à peu ses traits si charmants, la végétation l’enveloppa progressivement pour former un habit. Si elle ne pouvait plus bouger, elle avait conscience de ce tout qui se passait autour d’elle, de tous les gens qui vinrent admirer cette étrange statue au beau milieu de nulle part. Certains affirmèrent même qu’ils la virent pleurer tandis que sa source se tarissait petit à petit, à cause des humains notamment, étant donné qu'elle ne pouvait plus la protéger.

- Elle aurait pu rester ainsi pendant l’éternité, oubliée de tous tandis que la forêt prenait peu à peu ses droits sur sa tombe, lorsqu’un certain Lysandre vint à sa rencontre par pur hasard, à la recherche de la plume de Zeus à laquelle on prêtait des vertus magiques. Dans les années 1940, Maevis sortit de son immobilité grâce à l’aide du vampire. De son épée magique, il frappa la pierre. A la surprise de Maevis qui contemplait cette tentative vaine, l’épée ne se brisa pas ; ce fut la pierre qui céda. Sa prison se fissura petit à petit, laissant découvrir une nymphe affaiblie, notamment à cause de l'état de sa source qui n'était plus qu'une petite flaque. La plume de paon accrochée à sa tunique tomba en poussière aussitôt à l’air libre devant le regard médusé du vampire. L’épée se mit à vibrer dans tous les sens, envoyant des décharges magiques que son sauveur peinait à contenir. Elle ne put le remercier, toujours muette, mais, vu qu’il était pressé, il l’embarqua avec elle.

- A ses côtés, Maevis découvrit un monde désolé par les guerres, vision qui la dégoûta de l’espèce humaine qu'elle avait vu pendant des années détruire sa source. Sa rancœur envers les Dieux s’accrut également. Elle maudissait Zeus d’avoir été gentil avec elle. Elle maudissait Héra pour sa jalousie. Elle reprit petit à petit des forces, restant avec son bienfaiteur, l’aidant parfois à ruiner les plans de ces Dieux qui se voulaient si miséricordieux mais qui, en réalité, n’étaient qu’égoïsme. Lysandre parvint à lui rendre la parole lors de l’avènement de Lucifer. Ce fut le plus beau jour de la vie de Maevis. Elle chanta toute la journée, encore et encore, jusqu’à ce que ses cordes vocales soient épuisées. Jamais elle n’éprouva autant de gratitude pour quelqu’un. Son chant guerrier galvanisait les soldats de Lucifer ; une mélodie plus douce leur permettait de trouver le repos avec aisance. Plus d’une fois, les partisans de Saint-Gabriel tentèrent de la convaincre de changer de camps, n’étant pas foncièrement mauvaise. Elle déclina toutes leurs offres avec véhémence.

- Finalement, elle fut contrainte, comme tous les partisans de Lucifer, de battre en retraite. Elle resta dans le giron de Lysandre et le suivit à Néo-Génésis. Sur ses conseils, elle devint (métier) où elle lui sert en partie d’espionne. Malgré tout, elle reste nostalgique des temps anciens où son insouciance était intacte.