Temps présent
Je sais ce que vous allez dire, que mon traumatisme n’est pas le pire de tous, qu’après tout je ne suis pas le plus malheureux du monde puisque je suis en vie alors déjà sachez bien une chose, je vous emmerde, tous autant que vous êtes, les juges les donneurs de leçons les mecs qui pensent savoir ce que je vis ou encore ceux qui voudraient s’approprier mon monde, vous ne savez rien, vous n’êtes rien, vous nagez dans la fange de l’ignorance et vous débattez dans le mépris de mon indifférence. Je ne vous raconterai pas mon enfance, je ne m’en souviens pas, ils ont dit que c’était normal. Que mon accident avait provoqué des lésions qu’ils ne pouvaient pas guérir, que l’on ne retrouvait pas des souvenirs, j’ignore si mon père était alcoolique ou prix Nobel ou encore si ma mère faisait des passes à 3 roubles ou si elle gérait une affaire recommandable. Je ne m’en serai même pas servi comme excuse ceux qui justifient leurs troubles par leurs ascendances ne sont que des faibles. On ne naît pas violent, la seul chose que l’on naît, c’est pauvre ou riche, le reste ça dépend de la manière dont on va voir le monde.
J’ignore aussi quand j’ai eu mon premier flirt, mon premier baisé ou à quel moment j’ai perdu ma virginité, est-ce que j’étais du genre à courtiser comme un collégien ou à forcer comme un vulgaire et répugnant violeur ? Ne vous méprenez pas ce n’est pas parce que je ne cautionne pas le viole que je suis une âme charitable. Ce n’est pas une question de morale ou d’honneur, c’est juste que violer ne sert à rien si ce n’est à se libérer des pulsions animales qui nous encombre, les humains de ce type ne sont que des primitifs, tout comme les créatures qui se livrent aux mêmes actes, la plupart du temps des vampires, ils aiment ça peu importe si l’autre en face aime ou non… ridicule et inutile, ils ont été nombreux à se casser les dents sur ma cuirasse, je suis immunisé à leurs venins car ce qu’il coule en moi n’est plus du sang, du moins pas vraiment mais pour l’atteindre ils doivent percer une couche de kevlar et d’orichalque, bonne chance.
Je suis presque une machine à présent, une machine qui aura 34 ans à vie, pour ce que ça change dans ce monde, le gouvernement veut faire passer une pommade comme quoi le monde il est beau et gentil… sauf que je suis cette pommade, moi et certains autres avec d’autres capacités. Moi j’ai été trouvé alors que je n’étais pour ainsi dire qu’un tronc autrement dit j’étais mort, mais avant tout cela ? Avant de devenir une machine et de tuer par pur intérêt ? Je ne me souviens que de peu de chose, j’avais une femme, j’ai encore sa photo quelque part, j’ai quelques souvenirs, des flashs qui me sont revenus après l’intervention. Je ne suis pas augmenté depuis longtemps, on m’a trouvé lors des émeutes de 2299, lorsque le monde a faillit une nouvelle fois chavirer dans le néant…
An 2299, Neo Genesis.
Ce jour-là était comme les autres jours, Nathaniel travaillait en tant que chef de la sécurité dans un des immeubles de Sarif, autrement dit un job de rêve où l’on est payé autant qu’un chercheur. Il avait été muté chez Sarif après un incident alors qu’il faisait parti de la force d’intervention spéciale de Neo Genesis, une brigade d’élite triée sur le volet. Mais il y a eu un incident lorsque Nathaniel refusa d’exécuter un ordre direct, assassiner un enfant augmenté qui avait prit en otage un groupe dans une clinique. Le tuer s’était s’assurer de la survie des otages mais c’était également prendre une vie à un enfant, la seconde d’hésitation de Nathaniel et les augmentations du gamin avaient fait un rejet, autant dire que lorsque il a explosé ça a fait un sploutch qui a décimé l’ensemble des personnes présentent.
Il s’était alors retrouvé sur la touche, sa femme avait finalement fait une fausse couche et il ne restait pour ainsi dire rien de Nathaniel, l’ombre de lui-même. Il s’était mis à fumer et à boire, sans pour autant devenir violent, c’était une simple épave qui était au fond du gouffre jusqu’à ce que Sarif lui-même l’appel pour prendre le poste de chef de la sécurité, recommandée par sa propre femme auprès de son patron. Mégane, la femme de Nathaniel, travaillait comme scientifique pour Sarif afin de développer de meilleures technologies contre les rejets des amplifications. Il avait obtenu un bureau, des responsabilités, une unité de surveillance à la pointe de la technologie, rien ni personne n’échappait à Sarif, doué dans son domaine mais également dans les technologies de pointes, Nathaniel avait su faire ses preuves, c’était deux ans avant la révolution des augmentés.
Il avait fini par demander Mégane en mariage, du moins c’est ce qu’il voulait faire ce jour là, un anneau très simple, pas de pierre, simplement des enlacements de métaux. La perte de leur enfant à naître avait mis en péril le couple qui avait cependant réussit à se relever, ils allaient prendre un nouveau départ. Nathaniel était arrivé comme à son habitude tôt le matin pour vérifier les différentes installations de surveillance, rien d’anormal durant la nuit, l’équipe de jour était entrain de prendre la relève. Le début de journée se déroula sans encombre bien que l’on commençait à avoir des rapports dans différentes zones du monde il semblait qu’une révolte grondait chez les augmentés, mais principalement dans les quartiers pauvres, rien d’anormal à proprement parler. Il se rendit alors dans les laboratoires, pour voir sa femme et parce qu’on lui avait dit que Sarif lui-même le cherchait. A peine avait-il prit l’ascenseur qu’une explosion tonitruante retentit et un coup de fil sur son téléphone.
« Bordel Nathaniel, qu’est ce qui se passe ? »« Je vais voir Monsieur, ça semble venir des laboratoire, ne sortez pas de votre bureau. »« J’attends de vos nouvelles »Sarif était un homme exigent, mais il avait donné sa chance à Nathaniel qui était prêt à lui obéir aveuglément et surtout à ne pas le décevoir. Il parvint à s’extraire de la cage d’ascenseur bloquée et à filer à travers les escaliers, arme au point, une arme semi automatique qu’il avait récupéré dans un casier lors de sa descente, il ne ferait pas dans le détail, pas aujourd’hui. Alors qu’il arrivait dans les derniers sous-sol il rencontra de la résistance, plusieurs hommes et femmes, tous augmentés avaient prit le contrôle des laboratoires, cela ne l’arrêta pas. Dépourvu d’augmentation il utilisait son sens de la stratégie et avançait de salles en salles faisant en sorte qu'aucun des assaillants n’ai le temps de réagir, ses grenades EMP avaient été un choix judicieux dans l’armurerie, tout ces amplifiés n’étaient plus rien lorsqu’il y avait quelque chose pour les court-circuiter.
« Sarif ? C’est une attaque, des amplifiés, ils portent tous une sorte de blason avec une phrase : Deus Ex Machina »« Merde je ne les pensais pas aussi avancé… retenez les Nathaniel, peu importe ce qu’il en coûte aucun ne doit s’en sortir vivant, écartez toute menace. »Sarif avait raccroché, Nathaniel arrivait au laboratoire de Mégane, la plupart des vitres des étages avaient été soufflées à cause de l’explosion, les bureaux étaient en feu et certaines machines incontrôlables. Il vit alors sa femme, allongée sur le sol, un énorme bout de verre en travers de la jambe. Il poussa violemment le meuble pour l’atteindre.
« Mégane, ça va aller, accroches toi je vais te faire sortir d’ici. »« Les… les autres scientifiques ? »« Morts, sans exception. »Sa femme n’avait pas été formée au combat, des larmes perlèrent le long de ses joues et alors que Nathaniel la soutenait, une explosion vint les souffler, il la protégea en faisant rempart de son propre corps, des milliers de particules de verre et de métal lui déchirèrent les chaires alors qu’un meuble vint lui pulvériser la jambe et le bras gauche, le faisant lâcher son arme.
« Où comptes tu aller comme ça ? »Une voix, trois personnes de ce qu’il parvenait encore à voir.
« Elle vient avec nous, elle va nous aider à nous libérer de Sarif et de son médoc à la con. »« Qui… qui êtes vous bande d’enculés ? »« Deus Ex Machina, nous sommes les nouveaux dieux devant lesquels l’espèce humaine devra s’agenouiller, un type comme toi, ça peut rien faire contre nous. »Brut de décoffrage, la montagne qui se tenait devant lui vint lui briser sa jambe à l’aide de ses pieds augmentés. Nathaniel parvint à retenir un dernier cri de douleur, il cherchait une arme, n’importe quoi alors que sa femme se défendait autant que possible au point de parvenir à se libérer de l’étreinte de l’un de ses agresseurs.
« Tiens toi tranquille ! »Elle lui crachat au visage, il sortit alors une sorte de clef usb.
« Arrêtes, ils la veulent vivante »« Ils veulent son cerveau, le reste c’est pas grave, regardes… »Mégane s’était approché de Nathaniel qui souffrait mille morts.
« Je vais te réparer, je te le promets je vais te réparer… »A peine avait-elle fini sa phrase que son bras augmenté vint serrer le dernier bras valide de Nathaniel.
Elle le regardait, incapable de comprendre ce qui lui arrivait, elle avait simplement sentit une légère piqûre dans le dos. L’un des agresseurs rétracta l’aiguille qui était sortit de l’espèce de prise usb. Nathaniel la regardait il n’avait pas peur, il savait qu’elle n’y pouvait rien.
« ça va aller, Mégane regardes moi… REGARDES MOI ! »Le regard de sa femme plongea dans le sien au moment même où à l’aide de son bras désormais contrôlé par le virus de Deus Ex Machina, venait d’arracher le bras de son époux.
« Ils ne m’auront pas Nathaniel, tu m’entends, je sais ce que je dois faire, je ne suis pas leur jouet, jamais. »« Non… non non non Megane arrêtes ! Arrêtes ça ! Tues moi ! Tues moi ! »
Elle était impuissante, elle faisait tout pour lutter et alors une petite boite en verre tomba de la veste de Nathaniel, dévoilant la bague qu’il avait choisit pour elle, pour la demander en mariage. Mais son bras était déjà autour de la gorge de son époux.
« Je t’aurai dis oui… »Lui souffla-t-elle alors que sa main valide s’emparait de l’arme de Nathaniel et se braquait contre son crâne qui vola en éclats sous l’impact de l’impulsion. Il resta alors froid devant les agresseurs qui avaient tentés de l’arrêter, sa colère froide, aucune larme rien, seulement la haine, la haine de ces hommes qui se présentaient comme des dieux.
« Tu vois ce que tu as fais ? »« Oh ta gueule, embarque le corps ça pourra servir. »
« Et lui ? »« Ce n’est qu’un cadavre avec une conscience, je ne vais pas gâcher une balle pour lui. »Et ils s’en allèrent comme ils étaient venus, laissant Nathaniel sombrer dans l’inconscience de sa haine. Il entendit quelques voix s’approcher de lui quelques instants plus tard.
« Monsieur il est… il est encore en vie ! »« Emmenez le, je ne veux pas le perdre. Amenez le lui et dites lui de faire ce qu’il faut, dites lui que le projet MD peut commencer. »Nathaniel fut emmené dans un complexe secret alors que la guerre contre les augmentés se terminait comme elle avait commencé, dans le sang et une haine profonde contre des êtres humains qui, pour la plupart, n’avaient jamais voulu de ce conflit.
Il fut transporté en toute discrétion, directement sur la table d’opération, on lui fit subir plusieurs test, arrêtant simplement ses saignements.
« M.Anderson, est-ce concluant ? »« Aucun rejet. »« Rien ? »« Absolument rien. »« Parfait, nous pouvons commencer, dites à Sarif qu’il va devoir se trouver un nouveau chef de la sécurité, celui là m’appartient. »L’homme appelé Anderson tourna les talons, c’était un homme assez svelte, blond portant une paire de lunette rondes, la personne avec qui il avait parlé avait une barbe et une légère calvitie, des mains ayant endurées bien des tourments, ce n’est d’ailleurs pas lui personnellement qui opéra Nathaniel, on le transforma, on changea presque entièrement ce qui faisait de lui un être humain, ses os furent réparés et recouverts d’adamantium, ses muscles furent augmenté et on lui intégra des armes, beaucoup d’armes qui feraient de lui l’une de plus grandes réussite de l’espèce humaine.
Temps présents
« Voilà, tu es content maintenant ? Ça t’avance à quoi de savoir tout ça ?... Rien absolument rien. Je ne tue pas parce que j’ai changé mais parce que j’ai compris certaines choses. Maintenant rideau. »Vous l’avez entendu vous aussi, cette détonation après la fin de ma phrase, pourquoi j’ai raconté cette histoire à ce mec que je ne connaissais pas ? Je ne sais pas, peut être parce que je m’ennuyais et que le traquer n’avait pas été compliqué, ce n’est pas comme avec les créatures. J’ai appris leur existence durant ma « remise en service » pour l’armée, ils m’ont expliqué ce qu’elles étaient ce que l’on savait d’elles et que je devais tuer celles qui se faisaient trop voir ou qui s’en prenaient aux humains. On m’a interdit de toucher certains de ces êtres, je ne suis pas suicidaire, je sais que beaucoup sont plus puissant que moi mais ce sont ceux qui bougent le moins, non ceux qui sont abattus se sont les inconscients, les nouveaux venus dans la danse, ce que je fais permet de maintenir l’équilibre entre le visible et l’invisible, mes transformations ont fait de moi quelqu’un capable de les affronter, pourquoi est-ce que je m’en priverai ? Ce jour là quand je me suis revu la première fois, j’ai compris que je pourrais faire quelque chose du reste de mon existence.
An 2999, fin d’année.
L’opération était terminée, Nathaniel était encore dans un coma artificiel, on l’avait plongée dans un bac remplit d’un liquide permettant d’accélérer la cicatrisation de ses plaies.
"Nous n'avons pas le droit de nous prendre pour Dieu !""Dieu? M Anderson, si ma créature était imparfaite et faible, j'aurai joué à Dieu, mais ce que vous avez devant vous, c'est la perfection."
Anderson ne serait pas le préposé à Nathaniel, celui qui chapeautait le projet avait prévu une touche plus féminine, dans l’espoir d’amadouer sa créature, cette femme était une scientifique de son laboratoire, châtain, cheveux tressés lunettes rectangulaire, loin d’être cependant le stéréotype coincé de la scientifique. Elle serait celle à qui Nathaniel rendrait des comptes, il prendrait ses ordres de mission auprès d’elle et elle lui apprendrait à se servir de ses augmentations.
Il ouvrit d’ailleurs les yeux dans un cube transparent sa main allant en premier vers ses yeux qui refusaient de s'ouvrir.
"N'y touchez pas si vous ne voulez pas finir aveugle avant même d'avoir recouvré la vue.""Qu'est ce que voir? Porter les yeux sur une réalité différente pour chacun qui veut la regarder?""Ne faites pas d'esprit avec moi.""Si vous pensez que c'est cela de l'esprit, le votre en est fortement dépourvu.""Contentez vous de rester immobile""Vous dites cela pourtant mon esprit est en mouvement perpétuel, d'un endroit à un autre il n'y a rien de plus vagabond qu'un esprit furibond. Dois je attendre en figeant mon esprit également?""Votre esprit est en vie grâce à moi, comme le reste de votre corps.""Oh je... vois."Un léger sourire s'était dessiné au creux de ses lèvres. Pourtant depuis son réveil il ne cessait de sourire, un sourire inquiétant pas pour autant forcé mais il se moquait, presque par moment comme un dément, de tout ce qu'on lui apprenait. Il avait accepté son corps ses yeux et pourtant il continuait de rire de tout et de rien, comme si la situation n'était qu'une futilité, une étape dans une existence qui avait été brisée plusieurs fois déjà.
"Vous êtes certain que c'est lui? Je veux dire que nous avons bien rattaché l'esprit de Nathaniel à ce corps?""Il est perturbé Mr Anderson, mais n'oubliez pas une chose si nous avons pu faire de lui ce qu'il est c'est que quelque part, d'une manière ou d'une autre... il n'est pas vraiment du même monde que nous."Nathaniel parlait sans cesse, même quand il n'y avait personne, même si cette logorrhée lui est désormais plus ou moins étrangère, sauf avec celle qui est responsable de lui, la scientifique, prénommée Maïa, s'occupait de lui et l'encadrait en toute circonstance, il se jouait d'elle très souvent, elle avait un esprit cartésien, limité à des règles dont Nathaniel semblait s'être affranchit. Mais ce qui avait provoqué tout ceci était ce qu'était réellement l'augmenté, une créature de conte, voir même, d'une autre réalité, cette créature un homme l'a nommé Cheshire.
Comment est-ce arrivé? Avez vous toujours cru que Cheshire fut un chat? Il est simplement l'apparence que vous avez toujours voulu voir en lui, l'image qu'il avait donné à cette Alice qui avait raconté son histoire à Caroll. Comment?... Oh c'est une très longue histoire... disons que votre écrivain c'est trouvé au bon endroit au bon moment, lorsqu'un pan de votre réalité s'écroula et fusionna avec une autre, à un seul endroit, l'espace d'un dixième de seconde où Lewis fut embarqué dans cette autre réalité là où les choses étaient différentes et que Alice lui fit découvrir. Oh il en est revenu et il a écrit votre conte. Les choses peuvent paraître différentes à présent... pas vraiment... comment Cheshire est arrivé jusqu'ici? Ce sera plus facile si je vous dis tout de suite que Cheshire n'est pas son véritable nom... enfin c'est le sien sans l'être, les humains l’appellent aussi Schrödinger, il a cette faculté d'être partout et nul part à la fois, il n'a ni réalité, ni temps, ni espace, il est diffus, unique et plural en même temps, c'est ce qui pousse son esprit à devenir Cheshire, pour se libérer de ses questions. Mais revenons à comment il est arrivé jusqu'ici. Vous pensez sérieusement que le combat entre Michel et Lucifer n'avait fait qu'endommager votre monde? Vous êtes ridicule, si cantonné à votre petite réalité, une faille a été ouverte, le Cheshire s'est invité tout comme d'autres, mais il a oublié qui il était, il ne sait pas où il va ni ce pour quoi il est fait. Oh vous vous demandez certainement pour Alice... oui elle est en ce monde elle sait qui elle est mais elle n'arrive pas à retrouver son Cheshire, ce jour là il se souviendra si elle le reconnaît. Oh moi? Je ne suis personne, j'étais juste là pour qu'il n'entende pas et que Alice ne se doute de rien, c'est un aparté je vous rends votre histoire. Au moins maintenant vous savez, mais n'ayez crainte, pour l'instant il est simplement Nathaniel l'augmenté... je vous suggère de le considérer comme tel si vous ne voulez pas perdre la raison... à moins que vous n'aimiez le thé.
Dès ses premières missions, Nathaniel se montra redoutable, impénétrable, personne n'arrivait à deviner ce qu'il lui manquait car ils ne le considérait pas comme perfectible. Il apprit également la vérité sur les créatures, sur ce monde, l'homme qui vint le mettre au courant, Nathaniel l'avait déjà vu même si il ne comprenait pas pourquoi il était si bien renseigner. Mais peu importe. Il répondait à tout les critères.
Il observa longuement ce lieu que l'on nommait l'Entre Monde, un bar à priori normal et dont on lui avait interdit l'entrée, même "l'officielle". Ce soir là il observait, assis sur une chaise sur le rebord du toit d'un immeuble voisin, il fumait et avait le sourire aux lèvres, Maïa était venue avec lui, elle avait une tenue plus décontracté qu'à son habitude.
"Lorsque vous m'avez parlé de l'Entre Monde Nathaniel je pensais que vous parliez d'y entrer.""N'y êtes vous pas Maïa? Déjà à l'intérieur, fermez les yeux et imaginez, ces corps, ces esprits d'un autre temps ou sont ils en fait du même temps que nous? Peut-être, peu importe, si vous voulez vous n'avez qu'à pencher la tête.""Arrêtez Nathaniel, ce n'est pas le moment.""Dites moi, Maïa, qui a décidé de ce nom pour moi? Nathaniel... Nathaniel Murena."Elle fronça les sourcils, ils avaient eut cette conversation. Il n'apportait pas vraiment d'importance à son nom il se souvenait l'avoir porté mais il avait très souvent émis des doutes quant à la véracité de ses souvenirs, tournant cela dans une dérision malsaine que Maïa ne voulait pas entendre ce soir.
Ils n'agissaient pas vraiment comme un binôme, Nathaniel travaillait mieux en étant seul et l'avait toujours revendiqué. On avait pourtant tenté de le mettre avec des coéquipiers mais aucun n'avait tenus, ils étaient soit mort ou avait sombré dans une folie inquiétante que lui seul était capable de provoquer.
Il entendit un craquement, en l'espace d'un battement de cils il avait quitté sa chaise et s'était retrouvé dans la ruelle dans un silence macabre. Sa cible était là à quelques pas de lui, cette créature, elle l'avait entendu à n'en pas douter. Mais la jeunesse de la dite créature l'avait perdu, elle pensait avoir entraîné Nathaniel dans un piège mais c'était elle qui avait été piégée, elle vit simplement le flash des tesla de l'augmenté avant de s'effondrer.
"Les tesla ne sont pas sensé faire ça." s'étonna Maïa.
"Amélioration spéciale créature, si vous pensez que votre 200 volts pour humain était suffisant pour cette mission c'est ridicule."Temps présent.
"Et te voilà maintenant là devant moi, saucissonné les pieds vers le haut et la tête dans la vide, te sens tu plus à ta place à présent?"Je l'entendais soupirer mais une phrase dans ses bredouillages immondes attira mon attention.
"Ce n'est pas vrai...""Vrai? Mais tout est vrai à moins que la vérité elle même ne soit fausse mais alors puisque tout le monde y croit cela la rend elle plus réelle que la réalité?"
"Qu'est ce que vous voulez?""Moi? Rien, ton camarade juste avant à parlé, c'était juste histoire de discuter avant la fin.""La fin de quoi?""Voyons... ta réalité."Le fil de sa vie fut interrompu, la corde rompit et il alla s'écraser en contre bas, sa boite crânienne répandent son contenu sur la chaussée... hum elle allait vouloir une équipe pour tout nettoyer, tss, un cadavre de plus ou de moins, ça n'avait pas vraiment beaucoup d'importance. Mission accomplie.