Savez vous ce qu’il advient de la bonté lorsqu’elle n’est pas récompensée ? Elle devient de la colère. Savez vous ce que devient un sacrifice lorsqu’il n’est pas honoré ? Une mort absurde. Savez vous ce que devient la Justice lorsqu’elle se sent trahit ? La Vengeance. L’histoire qui nous est conté en ce jour date d’un date où les jours ne se comptaient pas pour les hommes, où ils profitaient du soleil et vivaient tel des Dieux sans besoin de penser au labeur ou à la souffrance. Ces hommes vivaient en harmonie avec leurs créateurs : Les Titans. Mais ils sont venus tout gâché avec leur nouvelle philosophie… ceux qui se sont rebellés, ceux contre qui les Titans et tout leur peuple prirent les armes pour défendre leur liberté. A cette époque le peuple criait avec ferveur les noms de leurs créateurs et pour cela ils ont été bannis.
Ce qui vient après la guerre… ce n’est que la nuit et le brouillard. L’homme dont nous parlons n’a plus de nom, celui qu’il avait à l’époque a été perdu dans les méandres du temps, une prophétie énonce ceci : Quiconque prononcera son véritable nom en sa présence découvrira la Justice qui se cache derrière la Vengeance et lui offrira le repos éternel car tel est le seul moyen de le tuer. Mais cette prophétie les Dieux eux même l’ont oublié et son nom...même les Titans ne peuvent s’en souvenir, mais il nous faut revenir plus tôt dans la jeunesse du monde pour comprendre ce qui l’a conduit à trahir tout ce en quoi il croyait.
De nos jours on le nomme Ezraïl car il l’a voulu ainsi, c’est donc le nom dont nous userons dans cet écrit.
Ezraïl est né de la main même des Titans, pères des Dieux. Il était l’un des hommes du peuple d’or, béni par ses créateurs, il ne connaissait ni la faim ni la soif, ni la peur ni la douleur, ni la souffrance ni le labeur, en ces temps il n’existait que l’oisiveté où le monde nourrissait hommes et divins sans être cultivé. Ezraïl était un être comme les autres au sein même de son peuple, père et époux il vivait dans la joie et l’allégresse, profitant des bienfaits de tout ce qui se faisait sur Terre et dans les cieux. Mais il existait une légende selon laquelle Cronos, Roi des Titans avait dévoré ses enfants sous l’impulsion d’une prophétie que lui avait révélé son propre père Ouranos, l’enfermement des Dieux dans le corps même de Cronos devait amené à une rébellion et à la guerre, mais en ces temps de paix, personne n’y pensait jusqu’`a ce jour où Zeus le perfide usa de la bonté de son père qui l’avait alors prit pour domestique sans savoir qu’il s’agissait de son fils, lui faisant recracher ses frères et sœurs qui prirent aussitôt les armes contre les Titans. L’alarme sonna, le ciel s’assombrit et depuis le Mont Othrys les armées d’or s’armèrent contre les Dieux, on libéra géant et hécatonchires ainsi que bien des créatures enfermées au plus profond des enfers. Ezraïl comme ses frères et sœurs s’arma d’une armure étincelante et aux côtés de sa femme et de ses fils attendit l’arrivée de leurs ennemis. On racontait que ces « dieux » étaient eux aussi immortels et doté d’une puissante armée… cette armée qui fini par arriver se brisant sur les remparts d’Othrys, les Titans se battaient avec passion tout comme leurs enfants, le sang divin, l’ichor, tacha les corps de nombreux guerriers ce jour là mais personne ne pouvait mourir, les combat étaient sanglant sans être meurtriers, l’immortalité allait mener cette guerre dans une impasse qui durerait des années voir des siècles. Pourtant jamais le moral des hommes d’or ne faillit, Ezraïl déjà en ce temps était un mage avant d’être un guerrier, sa magie faisait pleuvoir les cataclysmes sur les armées ennemis mais lorsque les murailles tombèrent il se résolu à prendre épée et bouclier et à se servir de son corps comme d’une armure, mille fois il fut tué et mille fois il se releva sans attendre quoique se soit en retour si ce n’est la victoire, mais même cela on ne semblait vouloir lui accorder.
Alors que le combat était éternel, Zeus le maudit ouvrit un chemin pour les Titans et leur peuple vers les tréfonds des enfers que l’on nommait alors le Tartare. Ainsi privés de leurs souverains le restant des hommes d’or découvrit la moiteur de la mortalité. Les épées prenait des vies et envoyaient les âmes au Tartare. Ezraïl vit l’ensemble des siens êtres précipité dans ce gouffre sans nom et c’est lorsque sa femme et ses fils subirent le même sort qu’il faillit perdre la raison, s’armant de ce qui lui restait de courage il fonça vers les lignes ennemis mais jamais il n’y parvint.
Il ne se souvient pas de ce qui s’est passé à ce moment là, la réalité est qu’il a reçu une lance qui le transperça au niveau de l’épaule et le ficha dans le sol l’obligeant à sombrer vers l’inconscience. C’est la pluie qui le réveilla, la pluie qui comme toutes les pluies, lavait le champs de bataille du sang des hommes et des Dieux. Alors qu’il ouvrait les yeux l’adrénaline le poussa à se retirer la lance se son épaule et à se relever, il contempla alors l’horreur autour de lui, des milliers de corps laissés là sans sépulture, sans honneur, il vomit… plusieurs fois, de douleur et de dégoût, ainsi c’était cela les Dieux ? Alors il n’en voulait pas. Il chercha des heures à la recherche de survivants avant de se rendre compte qu’il était prit de sensations qu’il ne connaissait pas… pourquoi ses mains tremblaient-elles ? Pourquoi avait il cette sensation étrange à l’épaule et à l’estomac… tout ce qu’il ressentait : le froid, la douleur, la faim… tout cela lui était parfaitement inconnu mais alors qu’il divagait désormais plus qu’il ne cherchait parmi les cadavres il fit une pomme, rouge et attirante, sans comprendre pourquoi il s’en empara et la dévora, c’est alors qu’il avait trouvé refuge dans les ruines d’un temple qu’il fit la première rencontre qui allait commencer à le transformer.
« Alors il y en a encore un en vie... »L’apparition ne pouvait être que divine, rayon de soleil dans ce monde éteint, la pluie ne tombait pas sur elle, elle auréolée d’or comme il l’était lui aussi avant, ses vêtements à la couleur des blés en été et cette grâce que l’on ne peut imiter. Pourtant il se méfia, il se saisit alors d’une épée laissée là dans la main d’un de ses frères et la brandit vers cette femme.
« Toujours la rage de te battre ? Alors que ton peuple et tes souverains ne sont plus… voilà une qualité qui me plaît. Range ton arme homme d’or car je ne suis pas là pour te tuer. »Le charisme était si écrasant qu’il finit par lui obéir, son arme tomba de ses mains sans qu’il s’en aperçoive et résonna dans le temps désormais vide de toute vie. Il s’écroula enfin à genoux, la douleur ne lui permettant plus de se tenir droit face à qui-que se soit.
« Mon peuple… ma famille… mes Rois... » implora-t-il.
« Aucun d’eux n’est encore de ce monde, homme. Tous ont été balayé, envoyé au Tartare pour l’éternité. »« Alors… ils sont en vie ? »« Il aurait mieux valut qu’ils soient mort. Mais c’est pour eux que je me suis déplacé. Je suis Némésis, me connais tu ? »Il retrouva une voix claire et pourtant il sembla s’agenouiller encore plus qu’il ne l’était déjà.
« Je vous connais, on raconte que tous vous craigne car vous seul pouvez juger quiconque dans l’univers. Mais il n’y a plus rien à juger ici ma Déesse, il n’y a plus que ruines et désolation. A vous entendre, je suis tout ce qui reste de ce monde d’avant. »« C’est précisément pour cela que je suis là. Les Dieux ont été injuste en enfermant le peuple d’Or au Tartare et en le privant de la lumière du soleil à jamais. Si je ne peux l’en délivrer alors je peux au moins leur apporter la paix en leur assurant qu’il reste l’un d’entre eux en vie. Jure moi allégeance homme d’or, devient mon serviteur et je te ferai don d’une partie de mes pouvoirs. En mon nom tu rependra la Justice, en mon nom tu triomphera de mes ennemis car je ne peux seule faire Justice, j’ai besoin d’un bras armée, le sera tu, enfant d’Or ? »Alors en son cœur Ezraïl savait que ce n’était pas le Justice qu’il recherchait mais pourtant il chassa ce sentiment amer qui l’avait envahit en voyant les cadavres de ses frères et sœurs et tendit sa main vers celle de la Déesse.
« Ô Némésis, puissante parmi les puissantes vous êtes celle que je reconnais comme souveraine et j’accepte de devenir votre épée afin que Justice soit faite… sur la Terre comme au Ciel. »« Bien alors voici ce que je t’offre »« Par ma volonté ton nom t’est effacé, désormais tu sera connu sous le nom de Justice. Nulle arme ne pourra tuer ton arme, nul être ne pourra mettre fin à notre pacte, nul envoûtement n’aura d’emprise sur toi. Par cette lame que je t’offre voici mon serment, même si ton corps pourra mourir à jamais tu reviendra. Nul ne pourra te Juger car tu es la Justice incarné ! Tu as une mission faire régner ce que je représente et mon verbe seul pourra te libérer de ce pacte. »Justice s’empara alors de la dague entre les mains de Némésis et ses yeux auparavant vert comme l’émeraude firent place à deux pupilles entièrement blanches parcouru par le pouvoir de la Déesse. Son corps sembla mourir pour mieux renaître une nouvelle enveloppe lui fut accordée, ses blessures et sa faim furent contentés, il était désormais devenu l’un des esprits de Justice en ce monde, au nom de Némésis il vivait.
« Tu es revenu car les Titans ont été enfermé, par cet acte j’ai répondu au désir de Justice de Thémis. Mais n’oublie pas une chose Justice par ta naissance il existe un être qui est né à cet instant au même moment quelque part sur cette Terre. Cet homme est ton alter ego et répond au nom de Vengeance. Jamais tu ne devra le côtoyer, jamais tu ne devra l’affronter et encore moins le tuer sous peine d’absorber sa noirceur. Ne trahit pas ton serment et je respecterai le miens. Va maintenant Justice tu es et sera pour l’éternité où nous serons liés »Ainsi Justice était né, esprit incarné d’une valeur parmi les plus pure de l’humanité, Justice bafouée sur le champs de bataille se relevait parmi les cendres et les corps. Alors Némésis usa de son pouvoir et firent se lever les résidus psychique de tout les cadavres qui jonchaient le champs de bataille. Les âmes avaient été envoyées au Tartare mais il restait les sentiments, les valeurs et c’est celles ci qui vinrent alimenter la vie de Justice, tant que l’une d’elle serait en son cœur il vivrait pour l’éternité, à chaque fois qu’il prendrait une vie elle viendrait s’asservir à sa volonté et alimenter son âme. Brûlant d’un ardant désir, Justice consuma tout ce qui restait de son peuple et la lame qu’il avait reçu de la Déesse serait symbole de son serment. Les vies qu’il venait d’absorber étaient un catalyseur, il pourrait vivre chacune de ses vies aussi longtemps que la vie elle même avait vécu. Les armes pouvaient le blesser ou même le tuer mais toujours il se réincarnerait, plus ou moins tôt en fonction de l’arme et de la puissance de son porteur.
Durant plusieurs siècles Justice servit docilement Némésis, vivant parmi les hommes, il accepta même d’avoir femme et époux, bien qu’il eut toujours un corps d’homme son orientation ne pouvait pas se limiter à un seul sexe. Il fut néanmoins exclu pour lui d’avoir des enfants, par conséquent il regardait impuissant mourir ses aimés par les choix cruels du Destin. Pourtant il ne fut jamais triste, emportant avec lui une part de leurs âmes à leurs mort ils lui permettaient de vivre pour l’éternité. Il fut employé à de nombreuses reprises par Némésis que cela soit pour stopper l’avancer des empires, un seul homme ne pouvant diriger ce monde et se prendre pour Dieu. Il régla également ne nombreux conflits entre les Dieux eux-même qui même si ils ne pouvaient craindre la puissance de l’envoyé savaient qu’il agissait au nom de Némésis mais toujours avec un sentiment de Justice et jamais il ne s’écarta de sa courses. Les vies prises le furent toujours pour de bonnes raisons et jamais il ne faillit même si il lui arriva d’être capturé et exécuté, il avait toujours en amont planté les graines de la Justice au sein du peuple ou de ses représentant pour que Justice soit faite.
Ce n’est que bien plus tard alors qu’il parcourait ce monde depuis des milliers d'années qu’il fut trahit et qu’il allait devenir Ezraïl.
Sa lame était insensible, au fur et à mesure des siècles il avait perdu ce sentiment de compassion ou d’empathie lorsqu’il exécutait ses missions, jamais un esprit n’avait vécu aussi longtemps que lui, n’avait absorbé autant de vies… au sein des dieux on commençait à le trouver gênant, certains se demandant même si il n’était pas plus immortel qu’eux. Mais tant qu’il fut le champion de Némésis rien ni personne ne pouvait se permettre de le juger pour ce qu’il exécutait.
Mais il vint un jour, peut-être était ce un plan de Némésis elle-même ou d’un destin qui n’avait pas été planifié, personne ne le su. Ce jour là, alors que les hommes étaient déjà avancés technologiquement Ezraïl plantait sa dague dans la gorge d’un homme qui lui avait été désigné, mais cette sensation lorsqu’il le tua, elle était différente des autres, comme si quelque chose n’allait pas dans le plan de l’univers, comme si une faute avait été commise. C’est alors qu’il entendit une voix derrière lui.
« N’est-ce pas délicieux ? Que de commettre une injustice, Esprit ? »Lorsqu’il se retourna Ezraïl se vit. Il prit à peine quelques secondes pour réaliser qui se trouvait en face de lui… l’homme que Némésis lui avait interdit de tuer comme de cotoyer.
« Que fais tu ici ? »« J’accomplis simplement ma tâche, tout comme toi. Cet enfant que tu viens d’assassiner était le réceptacle de la réincarnation d’un de tes anciens seigneurs. »La dague échappa des mains d’Ezraïl.
« Tu mens ! Les miens sont enfermés dans le Tartare ! Je refuse de t’affronter si c’est cela ton désir. »« Je ne désire rien de plus que de rétablir l’équilibre. Esprit de Justice, que cela soit de ta volonté ou non tu as été trahit, on t’a mentis, gardé dans l’ignorance et on t’a obligé à commettre ce contre quoi tu es destiné à lutter. Jamais les hommes d'or n'ont tous été envoyé au Tartare, il y avait des survivants... ces mêmes survivants qui choisissent des réceptacles pour cet enfant pour tenter de ressusciter tes souverains ! Admets le ! Tu dois disparaître »« Non… je refuse... »« Comment ?! »Les mains d’Ezraïl commencèrent à être parcourues de tâches sombre et son corps commençait à le faire souffrir.
« Regardes toi Esprit, tu as trahis ta valeur et tu te consumes, tu ne peux pas lutter, acceptes ton destin. »« Jamais... »La voix de l’esprit se fit plus glaciale, plus sombre, Ezraïl en quelques secondes basculait dans une espèce de folie, renvoyé dans ses propres ténèbres.
« Je refuse de disparaître parce que l’on m’a trompé… non, quelque soit ton nom j’ai eu suffisamment de temps pour réfléchir et je refuse. Si je ne peux plus répandre la Justice… alors je serai… Vengeance. »
« Comment ?! Tu te rebelles consciemment contre ta nature ?! Pauvre fou ! »« Ne sois pas si choqué… mais ne t’en fais pas, je ferai en sorte de ne pas oublier ton sacrifice »
Un sourire mauvais se dessina alors sur le visage tordu par son propre dégoût de lui-même et ce qu’il était entrain de devenir. Ezraïl fit apparaître une flamme, noire comme les ailes d’un corbeau dans le creux de sa main.
« Sorcellerie ! »« Moi Justice aujourd’hui je réclame vengeance, peu importe qui m’a joué ce tour je le trouverai et je le tuerai. On s’est joué de moi alors puisque Justice ne peut être rendu, j’accomplirai le devoir de tout être qui a été bafoué par la vertu elle-même, adieu… pauvre petit doppleganger. »Il lança alors sa flamme sous forme d’un jet de ténèbres sur celui qui était venu prendre sa vie. Le combat ne fut pas acharné, Justice succombait à sa propre folie, rompant son pacte mais il avait emmagasiné suffisamment de vies en lui pour ne jamais souffrir de la mort éternelle, il égorgea son alter ego et contempla ce corps sans vie pendant quelques secondes. Il fit apparaître un bâton de mage noir entre ses doigts et prit le corps de l’enfant qu’il avait assassiné.
« Toi mon erreur, je t’offrirai une sépulture décente. Mais pour nos ennemis il n’y aura nul mort embaumée, comme les Rois païens de jadis je les ferai brûler dans les flammes des ténèbres qu’ils ont fait naître en moi. Les Dieux et les Hommes… oui les hommes qui jouissent depuis bien trop longtemps de la lumière du soleil pendant que mon peuple souffre dans le Tartare, j’ai voulu me convaincre que ma vie justifiait la perte des leurs… mais cela ne fut jamais la Justice. De mes ailes noires je parcourrai ce monde et je répandrai la véritable Justice, celle de la vengeance, parfaite et implacable, celle qui ne laisse aucun survivant. L’humanité mourra pour le bien de l’univers, pour le repos de mes frères et de mes souverains. Je m’allierai avec quiconque voudra les traiter comme ils doivent l’être… des esclaves, bon à servir les miens. »Le pouvoir qui avait corrompu l’esprit lui offrit des ailes, noires comme la nuit, ses pouvoirs devinrent plus sombre et jamais plus il me se fit appeler Justice. En ce jour il prit aux yeux de tous le nom d’Ezraïl et se fit passer pour un mage noir ivre de puissances et qui souhaitait plus que quiconque que l’homme soit réduit à sa condition de bête, l’œuvre de Zeus serait anéanti. Concernant ce Dieu unique, il s’en moquait bien, tout comme du démon et des anges ou des déchus, ils n’étaient pas de sa religion mais si ils pouvaient lui être utile alors il les utiliserai.
Mais alors qu'il prenait sa forme noir il ressentit une profonde douleur... Némésis n'était pas prêtes à accepter cette trahison, les siècles commençant à avoir raison de sa puissance puisque son culte n'était plus honoré elle se choisit un nouveau champion, un champion qui ne se révélerai que bien plus tard. Alors Ezraïl sentit cette nouvelle présence et entendit parler d'un lieu quelque peu reculer où un Roi juste régnait, sur le royaume de Camelot.
C'est au cœur de ce royaume qu'il rencontra Morgane, bafouée par le peuple et par son frère il fit brûler en elle le désir de la vengeance, la haine pour Arthur Pendragon et tout son entourage. Ce sont ses mots qui insufflèrent à Morgane l'idée de concevoir Mordred avec son propre frère. C'est pendant cette période que Ezraïl se perfectionna dans les arcanes noires auprès de la magicienne afin de parfaire son alibi de mage noir.
Mais ses plans n'allaient pas se dérouler comme prévu, lorsque le combat se déroula pour le règne de Camelot et que la carte maîtresse qu'était Mordred fut joué, il du faire face à cet ennemi qu'il avait sentit ce jour là... le nouveau champion de Némésis, un dénommé Belgarath, dragon de son état et contre lequel il lutta. La haine d'Ezraïl l'emporta et il fut tué par le dragon, ce jour là l'esprit se promit une chose, qu'à jamais il serait l'ennemi de Belgarath et qu'il se vengerai sur lui et l'ensemble de sa lignée.
Ezraïl resta en sommeil pendant presque un siècle, la force et la nature de Belgarath l'empêchant de se réincarner. Ce n'est que vers le XVI ème siècle qu'il put retrouver forme humaine et reprendre ses activités et ses recherches, mais il n'avait alors plus qu'une obsession : se venger de Belgarath. Même si il savait que pour le moment affronter le dragon en face à face était peine perdue, il avait d'autres plans... alors il attendit tranquillement, dans l'ombre, derrière chaque pas de Belgarath, chaque personne sauvée, Ezraïl s'arrangeait pour les faire souffrir ou les tuer ou maudire leurs lignées... perfectionnant ainsi à un degré extrême les arts noirs.
C'est à la fin du XVIII ème siècle que sa chance se présenta, il avait suivi Belgarath jusqu'en Espagne où il avait suivi son idylle avec cette noble de la famille royale et surtout il repéra quelque chose dont il était privé depuis longtemps : L'amour. Eleanor était son prénom cousine avec la royauté à un degré infime mais également épouse d'un tortionnaire esclavagiste. Ezraïl se moquait bien de cet homme et il n'arrêta pas Belgarath lorsque ce dernier l'assassinat. Mais le moment où Vengeance jubila fut lorsqu'il abandonna Eleanor alors enceinte... à cet instant précis il su qu'il tenait sa revanche contre ce dragon.
Le coeur des hommes est aisément corruptible, il s'installa donc à la cour d'Espagne et la gangraina, alimentant conflits internes et trahison. C'est en partie à cause de lui que l'Espagne vécue son invasion par les troupes napoléoniennes et c'est ce moment qu'il choisit pour agir. Laissant le pays courir à sa propre destruction dans les feux des français, le sang coulait et la frontière n'était pas un endroit sûr. Mais la haine qu'il avait allumé était vive et la feu consuma le pays plus rapidement qu'il ne l'avait prévu. Eleanor et sa fille qui vivaient toutes deux en marge de la société depuis que la jeune fille était née furent obligées de fuir. Polgara, fille de Belgarath, alors âgée d'une quinzaine d'années, suivait sa mère dans cette immense forêt où elles avaient élues domicile. Mais les français les avaient trouvé et c'est ainsi que s'arrêta la vie d'Eleanor, cependant alors que les soldats allaient prendre possession du corps de Polgara, Ezraïl se jeta dans la bataille, utilisant sa magie pour les marquer du sceau des ténèbres, aucun ne survécu, il était froid, détaché de ce carnage qu'il avait commit et alors qu'il regarda quelques secondes le corps d'Eleanor, il tendit sa main vers Polgara.
"Elle n'a jamais cessé de l'aimer toute sa vie et voilà ce qui lui en a coûté. Je peux te dire où il est... celui qui se fait passer pour ton père... tu peux le retrouver et l'aimer alors qu'il franchissait des barricades pour aider les autres en vous laissant toi et ta mère dans la misère. Ou tu peux venir avec moi, moi qui le hait et je t'apprendrai à comment te venger de lui qui vous a oublié et a laissé ta mère mourir ainsi."Jamais il ne lui avait parlé auparavant mais pourtant il était là, à lui offrir ce que son coeur avait toujours voulu mais réprimé par sa mère. Ce qu'il lui offrait était bien plus noir que tout ce qu'elle avait imaginé. Par cet acte Ezraïl allait corrompre à la fois le corps et l'âme de la jeune femme dans une noirceur dont elle ne pourrait jamais revenir.
Dès lors ils vécurent pour ainsi dire ensemble et c'est lorsqu'elle atteint ses 25 ans qu'il continua de tisser sa toile. Alors qu'il avait fait d'elle sont apprenti il s'arrangea pour qu'elle infiltre une famille de vampires mais sa perfidie ne s'arrêta pas là car, pour lui plaire ou se complaire dans son rôle ou pour une autre raison, Polgara devint l'un d'entre eux, se faisant mordre pour acquérir l'immortalité ce qui lui permit avec les doigts de marionnettiste d'Ezraïl de devenir une des leader de ce clan, offrant ainsi à Ezraïl la main mise sur une famille vampirique.
C'est un soir alors qu'ils étaient tout les deux à attendre une cible pour les plans d'Ezraïl et que Polgara se jeta sur la dites cible qu'il murmura ces mots qu'elle put entendre.
"Va mon aile noire, va pourfendre ces inutiles en mon nom car tu es ce que je chéris de plus en cette Terre, en cet instant tu es mon instrument de mort, ma lame se plantant dans le cœur de mes ennemis et c'est sur tes ailes de ténèbres que je peux voler"Une phrase préparée qui pourtant semblait spontanée et qui lui permit de resserrer son emprise déjà énorme sur la jeune femme. Mais il ne lui permit pas encore de le toucher, non bien au contraire il laissa le temps passer, des décennies avant d'accéder à ses avances et aujourd'hui encore rares sont les fois où il l'autorise à le toucher. Maintenant ainsi une barrière entre eux tout en punissant Belgarath à chaque fois que sa fille s'offre à lui.
Le temps continua son cours, amenant l'humanité dans l'ère moderne jusqu'à trouver l'existence des créatures et du surnaturel, mais comme l'avait prédit Ezraïl, l'humanité ne peut comprendre ce qu'elle ne maîtrise pas, il attisa la haine pour que l'humanité disparaisse et il y parvint presque lorsqu'il s'allia avec Lucifer se servant de Polgara comme d'un pont entre lui et la créature de Dieu. Durant la guerre que mena Lucifer et Michel face aux armées de Gabriel et Raphaël, Ezraïl resta en retrait, se contentant d'observer, il poussa néanmoins Polgara à faire ses preuves auprès de Lucifer, ce qui lui permit de l'amener à ce jour où les dernières forces des peuples libres s'allièrent pour défaire Lucifer et Michel. Mais ce dont il se délecta c'est de la souffrance que Polgara offrit à Belgarath, s'en nourrissant comme si il s'agissait d'une âme, il savait désormais qu'il avait gagné. L’arme atomique fut utilisée par l’humanité pour tenter de lutter contre Lucifer et ses armées et ce fut presque la chute des hommes, ce qui aurait complété la vengeance d'Ezraïl. Pourtant l'homme survécu et bien que ce qu’il ressentait pour Polgara ne pouvait être de l’amour, il l’avait protégé autant qu’il le pouvait lorsque Lucifer fini par chuter avec Michel, lui faisant comprendre qu’aucun de ces deux là ne pouvait être vainqueur. Il rencontra également durant les années de régence de Lucifer, un vampire dénommé Lysandre, il n’avait que peu de points communs avec lui néanmoins ils avaient une… « passion » commune en la personne d’une ange déchue qui les vénérait tout deux presque comme des Dieux.
La fin de Lucifer arriva, tout comme celle de Michel mettant un terme à un cycle comme Ezraïl en avait vu si souvent au long de sa vie. Il ignorait si leurs disparition était lié à un esprit tel qu’il l’avait été, peut être même son remplaçant.